Soutenance de thèse : Simon VAN WYNSBERGE
Soutenance de thèse de doctorat
Département : Sciences
Domaine : Biologie des populations et écologie (CNU:67)
Spécificité : Dynamique des populations
Simon VAN WYNSBERGE
"Approche comparée, intégrée et spatialisée pour la gestion d’une ressource emblématique exploitée en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie : Le cas du bénitier (Tridacna maxima)"
La soutenance se tiendra le mercredi 23 mars, à 18h15
salle de visioconférence de l'ESPE.
Résumé :
Le bénitier (Tridacna maxima) est une ressource emblématique qui peut être trouvée du Pacifique Central jusqu’en Mer Rouge. Son abondance et son exploitation peuvent toutefois varier de plusieurs ordres de grandeur selon la pression historique de pêche et les spécificités locales de l’environnement naturel. Dans cette diversité de contextes, comprendre le fonctionnement des populations pour établir des recommandations de gestion raisonnées est un enjeu aussi bien écologique qu’économique. Le travail de thèse consiste à caractériser et comparer le fonctionnement des populations de T. maxima au niveau de trois systèmes récifaux contrastés: l’atoll de Tatakoto (Archipel des Tuamotu, Polynésie française), l’île haute de Tubuai (Australes, PF), et la partie Sud-Ouest du Pacifique regroupant la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu.
Dans la région de la Nouvelle-Calédonie et du Vanuatu, la diversité d’états de fragmentation des récifs (i.e., récifs continus versus isolés) contraint l’analyse vers une approche de type méta-populationnelle. La validation d’un modèle de diffusion allélique couplé à un modèle bio-physique et des cartes de distribution de la ressource par des données génétiques a permis de mettre en évidence une influence forte de l’état de fragmentation des habitats et de la taille des populations sur leur connectivité. Ces résultats suggèrent que la distribution spatiale de la ressource pourrait servir de premier proxy à la connectivité des populations lorsqu’une modélisation précise des courants océaniques et lagonaires n’est pas disponible.
En Polynésie française, où T. maxima fait l’objet d’une exploitation intensive, un modèle halieutique a été développé afin d'évaluer dans quelle mesure les traits de vie (croissance, mortalité, et reproduction) à l'échelle de l’individu ainsi que la pêche orientent la dynamique à l’échelle populationnelle (e.g. densités, structures de tailles). La comparaison des résultats relatifs à Tatakoto et à Tubuai suggèrent un rôle intégrateur du type de récif (atoll versus île) dans la dynamique des populations, qui influence également l’efficacité des mesures de gestion.