Présentation : The PEW

Dr Jérôme Petit  

Directeur Pew Polynésie française

 

Fera une présentation de leurs activités et de leur programme :

" Héritage Mondial des Océans "

 
Pour en savoir plus :

Pew est une fondation internationale qui œuvre au niveau mondial dans le domaine de la protection des océans, la conservation des écosystèmes terrestres et la promotion des énergies renouvelables. Le programme « Héritage Mondial des Océans » est un programme international mené par la fondation Pew et financé par 7 bailleurs de fond privés internationaux (cf brochure jointe). Ce programme vise à lutter contre la surpêche au niveau international en aidant les pays et les populations intéressés à créer de grandes réserves marines dans leur ZEE pour la protection des espèces migratrices commerciales. Ce programme, créé en 2006, développe des activités dans 12 sites dans le monde et s’est implanté depuis peu en Polynésie française.

Le gouvernent de Polynésie française a pris des engagements forts de conservation de son espace maritime lors du Grenelle de la mer polynésien, le Ruahatu, en 2009. Il a récemment rappelé ces objectifs lors de la conférence maritime en novembre 2013, où le président a annoncé que le pays s’engageait à protéger 20% de son espace maritime d’ici 2020. La Zone Economique Exclusive (ZEE) de la Polynésie française est l’une des plus large au monde, avec près de 5 million de km2, pour laquelle le pays a la compétence juridique. Cette surface considérable abrite un stock halieutique relativement bien préservé car seul 40% de la surface sont exploités par la pêche industrielle, seuls les bateaux polynésiens sont autorisés à pêcher dans la ZEE, et les technologies destructives comme la pêche à la senne sont interdites. Les pêcheurs polynésiens sont conscients de la richesse de ce capital naturel et désirent préserver cette ressource pour les générations futures. La ZEE de Polynésie française présente donc un potentiel important pour la création de réserves marines dans les zones qui ne sont pas ou peu exploitées actuellement.

Le classement d’une partie de la ZEE polynésienne en réserve marine pourrait présenter plusieurs intérêts notables pour le pays : 1) Cela permettrait de maintenir la préservation d’un stock halieutique sain d’espèces migratrices (thons, espadons, thazard, mahi mahi) pour une pêche durable dans le reste de la ZEE, face aux pressions grandissantes de la pêche industrielle internationale. 2) Cela permettrait de préserver les écosystèmes et les espèces emblématiques de Polynésie française (baleines, requins, tortues) qui représentent un patrimoine important pour les peuples polynésiens et pour le développement de l’écotourisme. 3) Cela permettrait d’accroitre la notoriété et le poids géostratégique de la Polynésie française au niveau international en se positionnant comme un pays chef de file en matière de gestion durable de son espace maritime. 4) Enfin, cela permettrait d’établir des sites de référence à des fins ultérieures de recherche scientifique, d’éducation et de sensibilisation du public.

Pew souhaite travailler en étroite collaboration avec le gouvernement polynésien, les services publics, les associations et le secteur privé local pour contribuer à mettre en œuvre les objectifs de conservation ambitieux du gouvernement de protéger 20% de la ZEE polynésienne d’ici 2020. Pew désire suivre une approche de démocratie participative en travaillant avec les autorités et l’ensemble des utilisateurs de la ZEE pour présenter des scénarios de conservation présentant un plus large consensus. Les activités que Pew souhaite soutenir sont : 1) des initiatives de renforcement des connaissances et de vulgarisation scientifique en collaboration avec l’expertise scientifique locale ; 2) des activités de sensibilisation du grand public en collaboration avec les associations environnementales locales et 3) une assistance technique auprès du gouvernement, à la demande, en matière de développement de politiques publiques de conservation de l’espace marin. Dans un premier temps, Pew souhaite focaliser ces activités principalement sur l’archipel des Australes, à la demande des maires et des populations de ces îles et vu l’enjeu prioritaire de conservation de cet archipel.