Le programme de recherche QUALI-SANT
L'aquaculture et ses différentes filières représentent un axe de développement majeur en Polynésie française. Si la perliculture représente la filière la plus importante (12,5 tonnes à l'export pour 7,36 milliards Fcfp en 2015), la crevetticulture, la pisciculture et la culture du bénitier poursuivent leur progression. Ainsi en 2015, la production de crevettes a été de 93 tonnes, atteignant son record depuis 30 ans. La production de Platax orbicularis (parahapeue) a atteint 23 tonnes en 2015, alors que la moyenne était de 8,5 tonnes depuis 2011. L'exportation du bénitier vivant issu de collectage, représente entre 2013 et 2015 environ 11 000 bénitiers par an, soit plus de 10% du marché mondial de niche.
En perliculture, suite aux recommandations du Programme Général de Recherche sur la Nacre (PGRN) fin 1999, un réseau de veille zoosanitaire des huîtres perlières Pinctadamargaritifera a été mis en place en Polynésie française en collaboration avec Ifremer à partir de 2003 ; il est toujours d’actualité. Après quelques années de co-gestion, le Pays gère seul ce réseau depuis 2008. Par ailleurs, des travaux de recherche sur les « Interactions lagon/huîtres perlières », effectués dans le cadre du 9ème FED de 2008 à 2010, ont permis de compléter les premières recherches sur l’huître perlière réalisées dans les années 1990 en se focalisant notamment sur une évaluation plus complète du réseau et du bilan trophique des larves d’huîtres perlières et des adultes. Les travaux sur la phase larvaire ont continué dans le cadre de différents programmes financés par le Secrétariat d’Etat d’Outre-Mer (PERDUR 2008-2009, REGENPERL 2010-2011 et BIODIPERL 2011-2012) et l’Agence Nationale de la Recherche (POLYPERL 2012-2016 et Management of Atolls –MANA 2016-2020) et se poursuivent encore actuellement afin de mettre en place des outils d’aides aux professionnels pour la prévision spatio-temporelle du collectage et sa gestion durable. L'offre actuelle ne couvrant pas les besoins des marchés potentiels, ces filières sont appelées à se développer davantage. La tendance sera encore plus accrue dans le cas de projets d'envergure comme celui envisagé en pisciculture dans le lagon de Hao et des atolls voisins. Dans ce contexte d'évolution à la hausse des élevages et de la production, la pression sur les lagons exploités va s'accroître, alors même que les surfaces disponibles sont finies. Afin d'assurer le développement d'une aquaculture durable, il devient donc important de caractériser et d'évaluer plus finement la qualité des milieux de production et la santé des cheptels aquatiques en élevage.
Source de financement | Direction des Ressources Marines et Minières
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Subvention accordée | 34 430 000 xpf (288 523 €) |
Durée du projet | 36 mois
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Date de démarrage | Novembre 2016 |
Collaborateurs UMR EIO | Céline Lafabrie, Nabila GAERTNER-MAZOUNI, Denis SAULNIER, Vivien HULOT, Alain LO-YAT, Gilles LE MOULLAC, Jérémie VIDAL-DUPIOL, Chloé BRAHMI, Claude SOYEZ, Benoit BELIAEFF, Jean Claude GAERTNER |
Partenaires | DRMM - IRCP - IFREMER - UPF |