Le programme de recherche ECOPE

Les microorganismes planctoniques jouent un rôle majeur dans le fonctionnement des écosystèmes lagonaires et récifaux. Dans les zones marines exploitées, la productivité des organismes filtreurs (e.g., huîtres, moules) dépend ainsi fortement de ces communautés. Cependant, les élevages de macrofiltreurs sont susceptibles de modifier la structure et la diversité des assemblages planctoniques (par modification des paramètres physico-chimiques de l’eau, processus de filtration classiques, ou filtration sélective). Ces phénomènes peuvent ultimement conduire à une baisse des performances physiologiques de l'animal, et parfois favoriser l'émergence d’agents pathogènes.
 En Polynésie française, la perliculture constitue la 2nde ressource économique du Pays, mais ce secteur traverse une crise importante depuis les années 2000, avec une baisse vertigineuse du prix de la perle au gramme. En lien à cette crise, de nombreuses entreprises se sont engagées dans une exploitation intensive des huîtres perlières, dans le but de limiter leurs pertes. Parallèlement à cette évolution de l’exploitation, plusieurs épisodes de dysfonctionnements majeurs ont été observés dans des lagons perlicoles très exploités (le dernier en date étant situé à Takaroa, en 2015). Dans ce contexte, l’évaluation de l’empreinte environnementale des stocks exploités d’huîtres perlières dans les lagons apparaît cruciale. Ce projet vise donc à caractériser le possible impact de Pinctada margaritifera sur les communautés planctoniques (phytoplancton, zooplancton et bactéries) présentes dans la colonne d’eau, en comparant l’assemblage des communautés de sites exploités et non exploités (dans le même lagon). L’étude viendra en appui à la thèse de Vivien Hulot, dans le cadre de la Convention QUALI-SANT.

Source de financement	Politique de site IFREMER
Subvention accordée	1 789 976 xpf  (15 000 €)
Durée du projet	2 ans
Date de démarrage	Mars 2017
Porteur du projet	Céline REISSER
Partenaires	Denis SAULNIER - Nabila GAERTNER-MAZOUNI