Le programme de recherche INFO-CIG

En Polynésie française, chaque année, entre 300 et 600 cas d’intoxication de type ciguatéra sont officiellement recensés, parmi lesquels 30 à 60 formes sévères nécessitant une hospitalisation. Par ailleurs, les chiffres indiquent que 30 % à 50 % des personnes recensées par le réseau de surveillance présentent des antécédents de ciguatéra (jusqu’à plus de 10 intoxications antérieures). Ces chiffres indiquent que la population de Polynésie française est surexposée de façon chronique au risque ciguatoxique. Par ailleurs, si l’intoxication est rarement mortelle (moins de 0,1 % des cas), nous estimons à au moins 20 % la proportion de personnes intoxiquées qui vont conserver des troubles chroniques (pour l’essentiel d’ordre neurologique), durant plusieurs mois, voire années. Le phénomène de chronicisation des manifestations de l’intoxication n’a pas encore été clairement élucidé sur le plan biologique. En tout état de cause, ces formes chroniques hautement invalidantes bouleversent de façon majeure le mode de vie des malades, d’autant qu’il n’existe actuellement aucun traitement réellement efficace. En l’absence de test « vulgarisé et accessible» permettant d’identifier, de façon rapide, facile et peu coûteuse,  un poisson impropre à la consommation, la meilleure stratégie de lutte vis à vis du risque ciguatoxique passe donc par l’information et la sensibilisation à grande échelle des professionnels de la santé, des pécheurs et du grand public. Aussi, ce projet, qui s’étendra sur 2 ans et sera mené en collaboration avec la Direction de la Santé de Polynésie française,  propose 3 volets d’intervention :
- améliorer l’information et la sensibilisation du personnel médical grâce à la réalisation d’un kit d’information destiné aux professionnels de santé, complété le cas échéant par la mise en place d’ateliers d’information sur la ciguatéra ;
- mieux appréhender la  connaissance et la perception que le grand public a de la ciguatéra (niveau de connaissance du risque, craintes, prise de risque,…) par le biais d’enquêtes ;
- élaborer une campagne d’information (audio-visuelle) à destination du grand public.

Source de financement

Fonds Pacifique, Direction de la Santé

Subvention accordée

2 505 967 xpf  (21 000 €)

Durée du projet

2 ans

Date de démarrage

Mars 2017

Porteur du projet

Clémence GATTI

Collaboration

Direction de la santé