Stocker, sécuriser et rendre accessibles les données sur le milieu marin

Dans un contexte où les projets de recherche et les observatoires génèrent de plus en plus de données, il est important de disposer d’outils capables de les stocker, les sécuriser, les partager et les rendre facilement accessibles. Un besoin d’autant plus important qu’il est désormais obligatoire de diffuser les données issues de financements publics.
L’Ifremer coordonne le développement, la gestion et la mise à disposition de grandes infrastructures de recherche dont plusieurs systèmes d’information (SI) sur le milieu marin. Ces derniers comprennent des outils de bancarisation et de valorisation des données. Différents systèmes sont ainsi déployés à l’échelle des territoires français. La Délégation de l’océan Indien a plusieurs fois été pilote pour leur déploiement en outre-mer (QUADRIGE, SEXTANT et plus récemment le SIMM et DALI) mais également pour le développement d’outils spécifiques aux enjeux ultra-marins (BD RECIF pour la thématique « corail »).

Le portail SIMM-OIA, déclinaison régionale du portail national SIMM, mettra à disposition de manière centralisée et organisée les données pertinentes pour les territoires français des océans Indien et Austral.
Ceci permettra, entres autres, l’évaluation du bon état de l’environnement marin et l’élaboration des documents stratégiques de bassin et des différents territoires.

Le ministère de la Transition écologique et solidaire a confié à l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB) la coordination technique des trois SI fédérateurs que sont le SI « Biodiversité », le SI « Eau » et le SI « Milieu
Marin » (SIMM). L’Ifremer assure l’assistance à maîtrise d’ouvrage du SIMM, la co-animation du Service d’Administration des Référentiels marins (SAR), et la maitrise d’œuvre du portail Milieu Marin France.

Rassembler l’ensemble des données relatives au milieu marin à l’échelle nationale

Le Système d’Information sur le Milieu Marin a mis en ligne son portail Internet en juillet 2019. Il a pour objectif de rassembler l’ensemble des données relatives au milieu marin à l’échelle nationale, au sein de six grandes thématiques que sont l’état des milieux, les activités liées à la mer, les réglementations, les référentiels, la recherche ou encore les actions menées pour protéger l’océan. L’ensemble de la communauté concernée par la mer y participe (organismes de recherche, État, établissements publics…). Il est destiné autant au grand public qu’aux acteurs du milieu marin. Sous couvert d’une convention générale Etat-AFB, une convention particulière a été signée pour décliner le SIMM à l’échelle des océans Indien et Austral (SIMM-OIA).
Le projet SIMM-OIA s’étale sur trois années. Ses objectifs sont de structurer l’animation régionale, en interaction avec le niveau national, de recenser les données pertinentes pour les territoires au niveau régional et local et de les intégrer en les organisant autour des six grandes thématiques évoquées plus haut.
Un recensement actif des données disponibles auprès des différents partenaires sera mené. Les données resteront bancarisées dans les systèmes d’information opérés par les producteurs, le SIMM-OIA venant chercher ces données par « moissonnage ». Il sera aussi possible de bancariser les données dans les systèmes d’informations proposés par le SIMM, notamment dans le cas de données orphelines ou d’un producteur ne disposant pas de système structuré.
Fort du succès du déploiement et du maintien en conditions opérationnelles des différents outils à l’échelle des trois territoires français des océans Indien et Austral, il est envisagé d’étendre ces travaux à l’international. Plusieurs pays tiers de la zone océan Indien ont ainsi émis le souhait de disposer d’outils sécurisés et interopérables permettant le suivi de l’environnement marin. Les premiers outils concernés pourraient être BD RECIF pour la thématique « corail » et DALI pour la thématique « déchets ».