Département Ressources Biologiques et Environnement
Le département Ressources Biologiques et Environnement (RBE) a pour missions d’étudier les ressources vivantes des océans, d'aider à leur valorisation dans un contexte de durabilité et de contribuer ainsi au développement socio-économique du monde maritime, en particulier les secteurs de la pêche et de l’aquaculture.
Il est composé aujourd’hui de 17 unités localisées dans 18 sites géographiques différents (12 en métropole : Boulogne sur mer, Port en Bessin, Argenton, Brest, Lorient, Nantes, L’Houmeau, La Tremblade, Anglet, Sète, Palavas et Montpellier et six dans les DOM-COM : Guyane, Martinique, Saint Pierre et Miquelon, Réunion, Nouvelle Calédonie et Tahiti). Le département regroupe les unités de l’institut travaillant dans les domaines halieutique, aquacole, ainsi qu’en bio-géochimie, écotoxicologie et dans le domaine de la biotechnologie.
Contexte et enjeux
Accompagner un développement durable de la pêche et de l’aquaculture dans un contexte de changement global et développer la valorisation des ressources biologiques marines sont des enjeux majeurs pour la société, enjeux que l’Ifremer à vocation à supporter.
L’environnement marin est un système dynamique présentant une forte variabilité liée à des phénomènes d’origines naturelle et anthropique. Les diverses pressions exercées par l’homme sur cet environnement (exploitation des ressources vivantes, rejets de contaminants, aménagements du littoral, …) ont fortement augmenté aux cours des dernières décennies générant des évolutions importantes dans les écosystèmes marins et dans leurs usages, en particulier en zones côtières. Dans ce contexte, l'Ifremer poursuit des observations et des travaux de recherche indispensables à l'acquisition de connaissances sur l'environnement marin et les espèces qu'il héberge, au développement et à la mise en œuvre des stratégies de conservation de la biodiversité et de gestion des usages de l'espace maritime.
Les compétences pluridisciplinaires de l’Institut sont en particulier mises à profit pour fédérer une démarche articulant les différents besoins d’appui aux politiques publiques et tendre vers une exploitation durable des ressources biologiques marines , tout en protégeant les habitats. Les travaux menés visent en particulier à développer la connaissance des pressions actuelles et potentielles affectant l’environnement marin et ses ressources vivantes. La durabilité de la pêche et de l’aquaculture ne peut s’appréhender qu’en prenant en compte les usages influant sur les ressources biologiques à différentes échelles, le changement global et les différentes pressions s’exerçant dans le milieu marin, et ceci au travers d’une approche écosystémique. Le développement des outils de génomique et de protéomique, ainsi que la mise en place de plates-formes techniques permettant une accélération de l’acquisition des connaissances nécessaires à la biotechnologie (séquence des génomes de nombreuses espèces, caractérisation de molécules, ...) sont identifiés comme des enjeux majeurs pour l’Institut.
Les axes de recherche du département RBE
Pour connaître, évaluer et mettre en valeur les ressources biologiques des océans, pour permettre leur exploitation durable et favoriser le développement socio-économique du monde maritime, en particulier les secteurs de la pêche et de l’aquaculture, le département RBE concilie le développement d’une recherche d’excellence et l’efficacité vis-à-vis des demandes institutionnelles et sectorielles.
De façon générale, le département est impliqué dans :
- la compréhension des processus écologiques et évolutifs qui régissent la variété, la quantité et la qualité des gènes, des populations, des communautés, des écosystèmes dans le temps et dans l’espace, aussi bien que les conséquences économiques et sociétales des interactions de ces processus avec les usages ;
- la proposition de mesures incitatives, d’outils de gestion, de procédés et de politiques pour protéger, conserver ou restaurer la biodiversité de façon efficace. Statuer sur l’état et l’évolution des services rendus par la biodiversité et sur l’efficacité de la gestion de leurs usages à l’aide d’indicateurs écologiques, économiques, sociaux et organisationnel.
Dans ce contexte, la réforme de la Politique Commune de la Pêche, la stratégie de la Commission européenne pour le développement durable d’une aquaculture européenne et la mise en œuvre de la Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin sont des éléments particulièrement structurants pour les activités du département, dans un continuum observation – recherche - expertise.