Enjeux scientifiques et techniques

Dans le domaine des sciences halieutiques, comprendre les processus régissant la structuration des populations exploitées est déterminant pour leur gestion. Le développement de méthodologies contribue également à élargir les descriptions de la dynamique des différents compartiments clés du réseau trophique, comme les populations zooplanctoniques. Le développement des filières aquacoles est aussi tributaire de l’acquisition de connaissances fondamentales sur la biologie des espèces dans leur écosystème.

L’expertise de l’Ifremer et ses axes de recherche en matière halieutique

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Dans le contexte d’appui à la puissance publique, les enjeux scientifiques et technologiques identifiés par l’Ifremer sont :

  • accentuer l’effort de recherche sur l’identification des habitats, les déterminants des distributions spatiales des populations, les phénomènes de migration et sur la connectivité ;
  • comprendre les processus régissant la dynamique spatio-temporelle des populations pour appréhender les mécanismes de leur réponse au changement global en cherchant à démêler les effets de l’exploitation et du climat ;
  • appliquer l’approche expérimentale en milieu contrôlé et/ou in situ pour distinguer d’une part les processus biologiques, et d’autre part les processus des facteurs confondants ;
  • inclure l’étude de l’impact écosystémique des contaminants persistants dans la dynamique des populations et les réseaux trophiques, et tenter d’élucider les processus multi-échelles du devenir des polluants, les effets de l’exposition et in fine d’évaluer l’impact des contaminants sur les populations de poissons ;
  • mieux comprendre les interactions entre activités de pêche et ressources/habitats (cette approche devrait aider à améliorer la sélectivité des engins en diminuant les rejets et à minimiser les impacts des arts traînants sur le fond) ;
  • accompagner la montée en puissance de la modélisation numérique en halieutique sensu largo (élaboration de scénarios).

Organisation de l’Ifremer en matière d’halieutique

L’Ifremer compte en métropole cinq unités dédiées à l’halieutique avec une répartition géographique des sites liée à des « chantiers » sur lesquels ces unités s’investissent :

  • HMMN (Boulogne-sur-mer et Port-en-Bessin) en Manche orientale-mer du Nord,
  • STH (Brest et Lorient) en Manche occidentale, mer d’Iroise et nord Gascogne,
  • Marbec (Sète) en Méditerranée,
  • EMH (Nantes) en Atlantique,
  • HGS (L’Houmeau et Anglet) dans le sud Gascogne, plus particulièrement dans les pertuis charentais, le bassin d’Arcachon et le gouf de Capbreton.

La thématique halieutique est portée en outre-mer par les unités Biodivhal (Guyane) Biodivenv (Martinique, pour les Antilles) et DOI (Réunion) ainsi que par l’unité SPM (Saint-Pierre et Miquelon).

Le Système d’Information Halieutique (SIH) de l’Ifremer a pour mission générale de gérer l’observation requise pour l’expertise halieutique et pour la recherche afférente portée par l’Ifremer. L’institut, principal partenaire de la Direction des pêches maritimes et de l'aquaculture (DPMA) pour la mise en œuvre de la collecte des données halieutiques dans le cade de laDC-MAP (Multi-Annual Programme for Data Collection), possède aujourd’hui un rôle différent selon les volets du dispositif (suivi de la production des navires de pêche, campagnes scientifiques à la mer, enquêtes d’activité et économique) : d’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMOA) à opérateur de tâches d’observation.