L’activité de pêche en Guyane

En Guyane, le suivi pour le système d’informations halieutiques (SIH), le réseau national d’observation de l’activité de pêche, est mené par des agents de l’Ifremer dans les ports de Cayenne et Rémire-Montjoly. Du fait de l’éloignement des quatre autres ports de débarquement, leur suivi a été confié à un prestataire qui s'appuie sur des compétences locales. Les principales espèces suivies sont l'acoupa rouge, la crevette et le vivaneau.

Des suivis complémentaires

Le SIH a été mis en place en Guyane en 2005. Il comporte plusieurs volets : un premier concerne les navires, avec un relevé des calendriers d’activité et la collecte d’informations sur les caractéristiques de la flottille. Un autre s’intéresse aux espèces pêchées : des observations sont faites lors de débarquements, pour estimer la composition des poissons pêchés, l’évolution des navires et des engins de pêche ainsi que le prix de vente au débarquement. Des échantillonnages biologiques (avec mesures, sexage, détermination du stade de maturité…) sont régulièrement faits sur trois espèces commerciales d’importance (l’acoupa Rouge (Cynoscion Acoupa), la crevette (Penaeus Subtilis et Penaeus Brasiliensis) et le vivaneau (Lutjanus Purpureus)). Par ailleurs, des enquêtes ont été menées ponctuellement, pour rendre compte de la situation socio-économique des entreprises de pêche.

Une pêche majoritairement côtière

Plus de 80 % des navires de pêche en Guyane sont côtiers. Quatre types de bateaux sont principalement utilisés : la pirogue, le canot créole, le canot créole amélioré, ainsi que la tapouille, navire guyanais spécialisé dans la pêche en eaux peu profondes. À ceci s’ajoute les navires pêchant les crevettes au chalut et ceux capturant le vivaneau à la ligne à main. Les navires sont peu polyvalents, la quasi-totalité n’utilise qu’un seul type d’engin. Le filet maillant dérivant est de loin le plus utilisé (par 80 % des navires). Il est suivi par le filet fixe et le chalut de fond. Les deux espèces de poissons les plus pêchées en 2017 étaient l’acoupa rouge (Cynoscion acoupa) et l’acoupa aiguille (Cynoscion virescens). La crevette ne représente que 4 % du tonnage, mais près du quart des revenus tirés de la pêche.