Comité des parties prenantes

Avec l’instauration d’un Comité des parties prenantes, l’Ifremer ouvre très concrètement ses portes à la société civile. Cette nouvelle instance vient compléter la gouvernance de l’institut en donnant voix au chapitre à une diversité d’acteurs tous concernés par les enjeux liés à l’océan : entreprises, artisans et salariés du secteur maritime, associations et ONG, citoyens, collectivités. Objectif : permettre à l’institut d’anticiper et de mieux répondre aux attentes de la société vis-à-vis des sciences marines.

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Une société en quête de sciences

« À l’aube de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030), je souhaite que l’Ifremer soit, en tant qu’institut de référence en sciences océaniques, le garant d’une science belle, utile et partagée […] »

François HOULLIER, PDG Ifremer

La science se doit d'être ouverte au-delà des seuls initiés. La société a donc sa place à la table des débats scientifiques, tout particulièrement sur un sujet tel que l'océan, bien commun dont l'humanité à la responsabilité en partage. L'intérêt de la société civile pour ce thème est encore accentué par le mouvement de concentration de la population sur le littoral et par le développement de nouveaux usages de la mer, individuels (sports nautiques par exemple) mais aussi économiques (énergies marines renouvelables, biotechnologies marines, ressources minérales et énergétiques des fonds marins). Les sciences et technologies de la mer sont ainsi sollicitées pour résoudre l'équation de la satisfaction des besoins humains liés à la mer, de la gestion durable des ressources marines et de la préservation des écosystèmes.

Les objectifs du comité des parties prenantes

En ouvrant les portes de l’institut à des acteurs investis dans le maritime en raison de leur profession, de leur engagement associatif ou citoyen, l’Ifremer intègre la dimension sociétale comme une composante essentielle de ses programmes de recherche. Inscrite dans les documents stratégiques de l’établissement – le Projet d’institut horizon 2030 et le Contrat d’objectifs et de performance – cette volonté d’être un institut en prise avec la société s’est d’abord traduite par la signature d’une charte d’ouverture à la société, conjointement avec 7 autres établissements scientifiques. Elle a franchi un nouveau palier avec la création du comité des parties prenantes.

Quatre priorités d’actions :

  1. Être à l’écoute de l’ensemble des parties prenantes concernées par les activités de l’Ifremer pour mieux anticiper et comprendre leurs besoins et leurs attentes,
  2. Prendre en compte ces attentes dans la conduite de ses activités (avec une attention particulière à ce qui relève de l’expertise scientifique et technique en appui aux politiques publiques) et ajuster en conséquence la stratégie de l’Institut,
  3. Réduire le risque de méconnaître ou mésestimer les préoccupations ou savoirs propres des parties prenantes concernées par les activités de l’Ifremer,
  4. Recueillir, en particulier par des auditions, des données et informations détenues par les parties prenantes, notamment dans le cadre de la production d’avis et de recommandations.

Les missions du comité des parties prenantes

Instance consultative placée auprès du conseil d’administration, le CPP se réunit en séance plénière au moins deux fois par an, en présentiel ou en visioconférence. Outre la participation aux sessions plénières, les membres peuvent être appelés à participer à des groupes de travail, à des évènements organisés par l’Ifremer, ainsi qu’à des échanges avec le comité scientifique de l’institut et avec le comité d’éthique commun au Cirad, à l'INRAE, à l’Ifremer et à l’IRD. Une fois par an, les co-présidents du CPP présentent au conseil d’administration l’ensemble des travaux menés par le CPP.

Ses missions sont les suivantes :

  1. Éclairer le conseil d’administration, et plus largement l’Institut, sur les attentes de la société en matière de recherche, d’expertise scientifique et d’innovation relatives aux milieux marins et aux activités maritimes,
  2. Contribuer, sur la base de l’expression de ces attentes, à la définition des orientations de l’institut et à l’amélioration de ses pratiques en matière d’interaction avec la société,
  3. Permettre à l’institut de contribuer au débat public sur les enjeux maritimes, notamment en présentant les connaissances scientifiques disponibles et, le cas échéant, le contexte d’incertitude scientifique dans lequel les décisions sont prises.

 

Le CPP est organisé en 5 collèges :

  • Le collège des associations et ONG rassemble à la fois les associations de protection de la nature, les ONG environnementales et les associations de culture scientifique et technique qui œuvrent à l’éducation à l’environnement et à la montée en compétences de la société pour la connaissance des milieux marins,
  • Le collège des entreprises et artisans du monde maritime rassemble les acteurs socioprofessionnels et les entreprises, notamment les PME, impliqués dans les différentes filières maritimes,
  • Le collège des élus et représentants des territoires rassemble des élus issus des collectivités territoriales, de la représentation nationale et du Parlement européen,
  • Le collège des marins et travailleurs du maritime rassemble les organisations représentatives des salariés du secteur maritime (marins…),
  • Le collège des citoyens engagés rassemble des citoyens engagés à titre individuel sur les défis relatifs à l’océan, aux mers et aux activités maritimes (skippeurs professionnels, militants engagés dans des démarches de sensibilisation).

La composition du comité des parties prenantes

Tous les membres sont nommés intuitu personae, ils ne sont pas désignés par leurs structures.

Co-présidents 

  • Geneviève Pons
  • Sébastien Treyer

Collège des associations et ONG

  • Laurent Debas
  • Raphaela Le Gouvello
  • Céline Liret
  • Jean-Yves Piriou
  • Christophe Sirugue

Collège des entreprises et artisans du monde maritime 

  • Laurent Castaing
  • Anne Guillaumin Gauthier
  • Sarah Lelong
  • Alexandre Luczkiewicz
  • Stéphane Alain Riou

Collège des élus et représentants des territoires

  • Gil Bernardi
  • François Gatel
  • Michel Gourtay
  • Stéphane Haussoulier
  • Gaël Le Meur
  • Patricia Telle

Collège des travailleurs du maritime 

  • Thierry Le Guevel
  • Marie-Noëlle Tine Dyevre

Collège des citoyens engagés

  • Marion Bourhis
  • David Guillerme
  • Simon Rondeau

 

Pourquoi l’océan passionne le débat sociétal ?

L’océan est un sujet qui interpelle fortement l’opinion publique. Les citoyens savent ce qu’ils doivent à l’océan, mer nourricière indispensable à la survie d’une multitude d’êtres humains, voie de circulation privilégiée pour les échanges mondiaux, pourvoyeur d’énergie ou de minéraux rares, réservoir de molécules d’avenir pour la médecine, espace de liberté et de loisirs, source d’inspiration pour les artistes ... Au-delà des bénéfices directs qu’ils en retirent, les citoyens ont aussi pris conscience du rôle fondamental que joue l’océan sur le plan environnemental par sa remarquable biodiversité et comme régulateur du climat : il absorbe plus de 90 % de l'excès de chaleur dû à l'effet de serre, fournit 50 % de l'oxygène que nous respirons, il absorbe 30 % du CO2 que nous émettons. Sa place est donc essentielle pour les communautés humaines et leur avenir.