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Canada: l'accord de GDRI Ifremer-MPO dans le domaine de l'approche écosystémique

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Le 16 décembre 2015, un accord de Groupement de Recherche International (GDRI) a été signé entre l'Ifremer et le Ministère Pêches et Océans Canada (MPO) dans le domaine de l'halieutique et de l'aquaculture. Cet accord, nommé GDRI RECHAGLO pour "Réponses au changement global des populations et communautés aquacoles et halieutiques et de leurs habitats" est effectif pour la période 2015-2019.

Cette initiative GDRI fait suite à la collaboration mise en place entre 2007 et 2012 sur le sujet de l’Approche Écosystémique pour la gestion des ressources halieutiques et aquacoles et de leurs habitats et qui engendra 14 projets de recherche et 10 ateliers impliquant 79 scientifiques canadiens et français.

Le GDRI vise à faciliter et encourager:

  • Les activités de collaboration scientifique en lien avec la thématique scientifique du GDRI (visibilité internationale),
  • Les échanges de personnels scientifiques, doctorants, post doctorants, ingénieurs,
  • Les échanges de savoir-faire, de données ou d’informations,
  • L’organisation d’événements communs (ex. séminaires, ateliers, formation, conférences),
  • La coordination et structuration des programmes de recherche multipartenaires, notamment dans le cadre des réponses à des appels d’offre type H2020.

Le programme scientifique porte sur la thématique de l’approche écosystémique des pêches et de l’aquaculture face au changement global et à la surexploitation. Il est défini selon 5 axes:

  1. Évaluation des modifications environnementales sous l’effet des changements climatiques et scénarios
  2. Réponses des organismes marins au changement global
  3. Effets des changements globaux sur la dynamique des populations halieutiques et aquacoles
  4. Effet du changement global sur la distribution des espèces, l’accessibilité et la connectivité de leurs habitats et interactions avec la spatialisation de l’exploitation
  5. Effets du changement global sur les communautés et les réseaux trophiques.

Chaque axe est coordonné par un couple de chercheurs franco-canadien. Ces scientifiques ont pour rôle d’animer scientifiquement l’axe dont ils ont la charge et de proposer des actions collaboratives, des ateliers ou séminaires thématiques ou méthodologiques, etc.

Le GDRI est co-piloté par l’Ifremer et le MPO et associe divers partenaires français et canadiens (IUEM, CNRS, IRD, UQAR, Université de Moncton, Dalhousie University).
Pour la partie française, la coordination est assurée par Bruno Ernande (IFREMER/Boulogne) et Aline Gangnery (IFREMER/Normandie).

Etats-Unis: l'accord Ifremer-NOAA, l’océan Atlantique et ses ressources

L’Ifremer et la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) partagent une longue histoire de coopération scientifique depuis les années 70. Les deux parties ont renouvelé un protocole d’accord en 2013 visant à fédérer la coopération franco-américaine dans le domaine des sciences marines.

Cet engagement se traduit par l’ambition de développer des projets de coopération scientifique, d’échange de ressources scientifiques, de personnels, de connaissances technologiques et la conduite conjointe de campagnes à la mer sur trois thèmes majeurs :

  • les écosystèmes côtiers et marins 
  • les sciences du climat et les systèmes d’observation océaniques 
  • l’exploration des océans.

Un certain nombre de sujets scientifiques ciblés comme stratégiquement importants par les deux organismes ont été identifiés dès 2009. Certains se sont concrétisés en de véritables actions et projets de collaborations et/ou de mobilité, par exemple dans les domaines Océans et santé humaine, Navires et systèmes embarqués ou en Océanographie physique et biologique.

Ces actions bilatérales s’intègrent dans un cadre multilatéral transatlantique (Accord de Galway en mai 2013 entre l'Union Européenne, le Canada et les États-Unis) qui permet aux équipes de recherche françaises, américaines et canadiennes de renforcer leurs connaissances sur l'océan Atlantique et la gestion durable de ses ressources, notamment dans un contexte du changement global.

Brésil : des intérêts convergents dans la recherche

Le choix stratégique porté sur le Brésil dans le contrat d'objectifs de l’Ifremer s’explique par plusieurs voies convergentes :

  • Des intérêts mutuels politico-économiques appuyés par les gouvernements respectifs,
  • Une politique volontariste du Brésil concernant la valorisation de son patrimoine maritime et de ses ressources, qui évolue de pair avec la structuration des programmes scientifiques (programme « Amazonia Azul », création des INCT-mer et de l’INPOH),
  • Rapprochement des agences de financement de la recherche avec l’ouverture d’appels d’offre conjoints franco-brésiliens (ex. ouverture de l’appel ANR-FAPESP, ANR/FACEPE), 
  • Rapprochement des programmes de formation avec le dispositif CIFRE Brésil (ANRT-MESR-CNPQ) permet aux doctorants de travailler dans un laboratoire ou une entreprise et d’effectuer leur recherche de thèse en même temps,
  • Des collaborations diversifiées sur des projets de recherche partenariale.

Aujourd’hui, les collaborations de l'Ifremer avec le Brésil sont ainsi concentrées sur trois axes thématiques :

  • Les géosciences marines et les écosystèmes profonds,
  • La biodiversité halieutique à travers les travaux pilotés par la station Ifremer de Guyane et ses collaborations avec les institutions des états frontaliers du Pará et de l’Amapa,
  • L’interface bassin versant/zones côtières et l’émergence de la conchyliculture au Brésil avec l’État de Santa Catarina.